Sur les mouvemens diurnes et réguliers du mercure du baromètre, lorsque des
causes accidentelles ne les interrompent pas
Il y a beaucoup d'apparence qu'il existe des mouvemens diurnes et réguliers du
baromètre, occasionnés par l'action du soleil, qui doivent être d'autant plus
perceptibles, qu'on les observe dans des climats où l'atmosphère est moins
troublée par des variations accidentelles.
D'après cette considération, les mouvemens dont je parle, doivent être fort
remarquables entre les deux tropiques, et s'appercevoir très-difficilement dans
les climats des grandes latitudes.
Qu'il est dommage, ai-je dit dans mon Annuaire de l'an IX, pag. 125, que parmi
les hommes qui habitent les contrées comprises entre les tropiques, il s'en
trouve si peu qui donnent de l'attention à ces grands faits !
M. Humboldt écrivit de Caracas en Amérique méridionale, le 23 frimaire an VIII,
qu'il avoit remarqué quatre marées atmosphériques en vingt-quatre heures. Il dit
que
Le mercure descend depuis neuf heures du matin jusqu'à quatre heures du soir ;
Qu'il monte depuis quatre heures du soir jusqu'à onze heures ;
Qu'il descend depuis onze heures du soir jusqu'à quatre heures et demie du matin
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